Une sportive
Lise Phelippeau, jeune athlète de 21 ans, licenciée et entraîneur à l'Union athlétique Côtes-d'Armor (Uaca) sera professeur d'EPS. Licence Staps en poche, elle attaque un master Métier de l'enseignement pour préparer son Capes. Avant de courir la dernière étape de son cursus universitaire, elle a voulu vivre une expérience unique, en allant au Sri Lanka enseigner et s'occuper d'enfants fragilisés dans un orphelinat. Pourquoi le Sri Lanka ? Pour son exotisme, bien sûr, mais aussi parce qu'il y existe une petite culture athlétique, sans gros moyens, et qu'il y est possible d'intervenir, au mois d'août, dans les écoles. Elle était hébergée dans une famille à Panadura, situé à 30 km de la capitale, Colombo.
40° à l'ombre et pieds nus
Le Sri Lanka - ancienne Ceylan - baigne dans l'océan Indien, et malgré cela, il y fait chaud, très chaud. Après les cours théoriques d'EPS, dispensés à l'aide d'un livre avant son arrivée, à l'école, on est passé à la pratique, sous les rayons d'un soleil quasi équatorien (40°à l'ombre). Le soir, elle se mettait au service du Panadura Center Sports et elle avait en charge un groupe de jeunes très motivés, de 5 à 15 ans, dont certains courraient pieds nus. « Là, je faisais avec les moyens du bord, avec peu de matériel » : course et saut, sprint, longueur et triple saut. Pas de lancer, « le matériel coûte trop cher. »
Un orphelinat
Là « les conditions étaient très difficiles ». Lise proposait des activités ludiques et sportives à 20 jeunes filles de 10 à 16 ans et quelques cours d'un anglais rudimentaire.
Ce qu'elle retient de son séjour
L'accueil des Sri Lankais, et ses contacts chaleureux avec des parents et des enfants l'ont enchantée. Mais elle se souvient aussi de la pauvreté de la population, de la vétusté des villes et des installations... Puis, des détritus et immondices qui s'entassaient au bord de la piste d'athlétisme. Là où le paludisme guettait ses proies.
Le financement de son projet
« Ses vacances » lui ont coûté 3 000 €, vol et séjour, pendant lequel elle était hébergée dans une famille. Le financement ? « J'ai fait appel à des partenaires, université de Rennes 2 -Mazier, Ville de Saint-Brieuc, conseil général, et j'ai organisé une rencontre d'athlétisme et demandé une petite participation aux athlètes. »