« Ces Championnats de France Nationaux avaient été cochés depuis longtemps sur mon agenda, car lorsqu’on a la chance d’avoir une telle compétition aussi près de chez soi, c’est toujours top. Déjà avec Florent, on a pu faire une partie de l’échauffement ensemble car on courait à 10 minutes d’écart, donc c’est toujours plaisant. Après je savais que j’avais le 2e temps des engagés donc je voulais au moins monter sur la boîte.

Les Championnats de France en demi-fond chez les hommes sont généralement tactiques. Je me suis bien placé au début de la course, en 2e ou 3e position car quelqu’un pouvait partir pour faire un temps. Quand j’ai vu que cela n’était pas le cas et que je commençais à me faire doubler, je n’ai pas paniqué et je suis toujours resté attentif. Je suis passé 4e dans le peloton, puis 7e, puis 9e. J’étais donc à mi-course bon dernier, mais cela ne m’a pas affolé. Mais juste avant d’arriver à trois tours de l’arrivée, je voulais me replacer, je savais que c’était le bon moment. Je commence à remonter le peloton, et là un trou s’ouvre à la corde, je donne un coup de rein et j’arrive à me retrouver 2e à 3 tours de l’arrivée. Juste après, à 550 m de l’arrivée, je décide de prendre la tête et d’imposer mon rythme. A ce moment-là, je ne sais pas ce qui se passe derrière. Mais je continue mon effort... De plus, j’entendais descendre des tribunes des “allez Simon ! allez Simon !” (il s’agit de Simon Gragnic, le 2e Breton de la course qui chassait à la 2e place, ndlr)... Donc, je me dis, il est derrière, il va falloir être costaud sur la fin. Mais à 150 m de l’arrivée, les jambes commencent à être dans le dur, le lactique est en train de monter. Et à 80 m de l’arrivée, en sortant du dernier virage, je jette un coup d’œil derrière moi et je vois en fait que j’ai plus de 15 m d’avance sur le deuxième. Je commence à lever un peu les mains, je savais que j’avais gagné.

Après la course, évidemment j’étais très content, déjà parce que j’avais couru et gagné devant beaucoup de personnes que je connais. Mon grand-père était venu me voir, mes parents, mon oncle, ma tante, mes cousins, c’était vraiment fort. Et surtout, ça fait deux titres à six mois d’intervalle, donc c’est parfait.

Même si ce ne sont que les Championnats de France Nationaux, c’est toujours bon à prendre. »     

Sa course.