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La nuit, le vent, la boue... promettent les organisateurs du Menestrail Moncontour, ultime étape du Ouest Trail Tour et événement phare sur les terres des Côtes-d’Armor. Ils auraient pu ajouter le froid et la brume, deux ingrédients qui ont fini de durcir le tableau sur cette 17e édition du nom. Mais il en aurait fallu beaucoup plus pour décourager nos intrépides du groupe Running de l’UACA, venus en nombre se faire plaisir sur cette épreuve d’exception. On les a comptés, on en a même peut-être oubliés, ils et elles étaient pas moins de 20 runners engagé(e)s sur les 4 courses au programme : La Crapahute 12 km, Le Menestrail 22 km, La Cambrousse 33 km et Le Grand Menestrail 54 km. Et parmi tous ces intrépides, Laure avait choisi de doubler la mise et de varier les sensations en relevant le Petit Défi La Crapahute + Le Menestrail (un total de 34 km et 1 100 m de dénivelé positif), où il était question de courir avec une arrivée nocturne le samedi soir, et de repartir le dimanche matin toute grasse matinée sacrifiée. Sacré week-end !
Samedi, 16 h 30, La Crapahute démarre avec 8 participant(e)s du Running parmi les plus de 500 traileurs et traileuses sur la ligne de départ. Vu l’horaire en cette saison, cette 1ère course se termine à la frontale pour rallier l’arrivée entre chien et loup ou à la nuit tombée. Premier de nos 8 du Running à boucler le parcours : Damien vif comme l’éclair qui termine 26e (15e SEM) en 1h03’, devançant Emmanuel à la foulée efficace 110e (35e VEM) en 1h12’. Laure a mis le turbo pour finir 127e (3e féminine et 1ère en VEF) en 1h15’. Suivent dans l’ordre et à leur rythme : Sébastien 170e (87e SEM) en 1h18’, Bernard 322e (13e VEM) en 1h33’, Krystell 370e (38e SEF) en 1h39’, Géraldine 396e (45e SEF) en 1h42’ et Aurélie 469e (60e SEF) en 1h51’, sur 533 classé(e)s.
Samedi, 17 h, on monte de deux crans avec le départ de la Cambrousse, en semi-nocturne, où figurent 7 membres du Running, avec l’assurance de finir de nuit à la lumière des frontales. Le parcours de 33 km concocté par l’organisation déroule 1 200 m de dénivelé positif, et réserve aux runners du « sinueux, étroit, escarpé où garder l’équilibre est une qualité et s’accrocher une nécessité ». Là encore plus de 500 coureuses et coureurs foncent vers « une immersion nocturne dans des fonds de vallons oubliés » et « une arrivée dans les pentes médiévales de Moncontour », petite cité de caractère classée parmi les Plus beaux villages de France. Nos 7 du Running se fondent donc dans la nuit pour resurgir plus de 4 bonnes heures plus tard : dans l’ordre d’arrivée, Ludovic 309e (11e VEM) en 4h02’, Patrick 362e (12e VEM) en 4h13’, Loïc 489e (16e VEM) en 4h47’, puis main dans la main Dorothée 496e (4e VEF) et Cécile 497e (12e SEF) en 4h49’, juste devant Hervé 501e (35e V2M) en 4h50’, tandis que Jean-Paul 526e (17e VEM) s’offre un petit supplément de nuit en 5h14’, sur 535 classé(e)s. Et si on pensait à aller dormir pour récupérer...
Dimanche, 10 h 15, l’heure où s’ébrouent les concurrent(e)s du Menestrail dans la campagne brumeuse, la course historique de Moncontour. Son profil : une montée de 11 km jusqu’au mont Bel-Air (vous ne rêvez pas, vous êtes bien en Bretagne), point culminant (339 m) des Côtes-d’Armor, suivie d’une redescente piégeuse et technique pour revenir vers la cité. Parmi les plus de 600 partant(e)s, 4 membres du Running UACA s’attaquent bille en tête au Bel-Air. A ce petit jeu de montée-descente, Laure à peine émoussée par sa Crapahute de la veille termine 182e (4e féminine et 2e VEF) en 2h17’, devant Erwan – notre super entraîneur des Benjamines-Benjamins de l’UACA – 261e (5e ESM) en 2h24’, Céline 422e (21e SEF) en 2h40’ et Christelle 481e (28e SEF) en 2h48’, sur 606 classé(e)s.
Dimanche, 5 h 45 à 6 h 15, on a gardé le gros morceau pour la fin, avec le départ du Grand Menestrail au profil musclé et intimidant : 54 km « de tôle ondulée où les parties plates de récup’ sont rares, où les descentes sont infernales », avec 2 000 m de dénivelé positif, répartis en une bonne quarantaine de raidillons à s’avaler à l’heure du petit déjeuner. Côté ambiance et décor : départ aux aurores à la frontale, lever de soleil sur les mont du Méné, alternance de fonds de vallées et remontées de rivières, landes parsemées de passages techniques rocheux. Une véritable « épopée verte » revêche et casse-pattes. Près de 500 coureurs et coureuses ont relevé le défi, dont les 2 Mickaël de l’UACA qui se sont senti sans doute pousser des ailes. On imagine bien ce qu’il a fallu d’efforts, de suées, de douleurs, de petits encouragements dans la tête, de ténacité, et même de (brefs) moments d’euphorie, aux 2 Mickaël pour venir à bout de ce parcours brut de granit. Dans un tel contexte, saluons la belle performance réalisée par Mickaël Barachet, traileur par plaisir longtemps basé et licencié dans le Cher et nouvel entraîneur des perchistes de l’UACA depuis ce début de saison, arrivé 82e (32e VEM) en 5h37’, sur 465 classé(e)s. Un trail de 54 km est un peu plus rude à aborder qu’une course d’élan même rapide dans un concours de saut à la perche... Saluons aussi la perf de Mickaël Martin qui pour son 4e trail de l’année se classe 209e (91e SEM) en 6h20’ en dynamitant au passage son record sur cette course. Respect à eux deux...
La bonne surprise de ce Menestrail côté UACA, c’est Laure qui remporte le Petit Défi (Crapahute + Menestrail) chez les femmes avec un temps de course cumulé de 3h32’40’’... et moins de 2 minutes d’avance sur sa dauphine.
Paroles de Runners de l’UACA
- Témoignage de Laure, la grande gagnante du Petit Défi, pour vous plonger dans l’ambiance du Menestrail Moncontour : « Cette année, ça a été un instant magique dans un lieu magique : les forêts autour de Moncontour sont tellement belles, les parcours variés (monotraces, ludiques avec cordes et tunnel, longues montées interminables), et la super forme pour ma pomme. En effet, j’ai vécu le 12 km du samedi soir comme sur un nuage : je n’ai pas trop poussé pour me préserver pour le dimanche matin, mais un peu quand même parce que courir dans cette ambiance ça donne des ailes. Et au final la super pêche à l’arrivée et une troisième place sur le scratch. Après, il a fallu dormir un peu, faire tomber l’adrénaline, oublier les paroles des ami(e)s qui ont déjà senti que je pouvais chercher une bonne place sur le Petit Défi le lendemain matin, sortir une seconde tenue de trail car impossible de faire sécher les chaussures en une nuit... Le dimanche matin démarre un peu morose avec l’abandon de Zeb (aïe, aïe !), le froid (1 °C) et la brume... Impossible de réchauffer les extrémités. Après un départ sur les chapeaux de roues (Moncontour oblige !), voici l’impossible et interminable montée au mont Bel-Air. Je passe en mode économie, raccroche Erwan qui souffre et j’arrive à la chapelle sous les encouragements des ami(e)s de l’UACA (“t’es 6e ! me lance Sylvie sur un ton qui veut dire accroche-toi et bouge tes fesses...). Puis c’est une collection de montées et de descentes dans les sous-bois entre coupes de bois et monotraces serpentiformes, et à quelques kilomètres de l’arrivée, je double enfin mon adversaire du samedi soir, la plantant dans une montée où je trouve encore l’énergie de courir alors qu’elle marche. Et ensuite, le tout pour le tout, surtout que nos supporters-suiveurs m’indiquent que je suis 4e et que sur les trois premières, elles ne sont pas sûres d’avoir vu un dossard du Petit Défi. Alors je fonce, je m’arrache jusqu’à l’arrivée. En effet, je suis bien 4e féminine sur le 22 km, et cerise sur le gâteau, 1ère féminine sur le Petit Défi : la plus haute marche du podium pour la première fois de ma vie ! De l’adrénaline pour plusieurs semaines pour oublier mes douloureux orteils... »
- Mickaël Martin, traileur du Running UACA sur le Grand Menestrail 2016, qui a amélioré son chrono de 29 minutes par rapport à l’édition 2015 : « Le départ est donné à 6 h 15, me voilà parti pour environ 7 heures de course. Une première partie nocturne qui passe bien, on ne sent pas les difficultés ni le temps qui passe. A la levée du jour, c’est le froid qui nous saisit, aussi je ne m’attarde pas sur les ravitos pour ne pas me refroidir. Le Grand Menestrail c’est un tracé au top comme toujours, mais très usant, avec beaucoup de relances et peu de zones de récup’, la partie la plus hard et la plus technique se trouve entre le 32e et le 44e km, une partie qui laisse des traces pour finir les derniers kilomètres plus roulants. Mais quel plaisir d’entrer sur le stade pour finir au sprint... et au final exploser son chrono de l’année précédente. Un parcours très bien balisé et des bénévoles au top, toujours avec le sourire malgré la longue attente dans le froid. »
- Mickaël Barachet, 7 gros trails à son compteur depuis le début de l’année, dont ce Grand Menestrail 2016, et entraîneur du saut à la perche à l’UACA : « J’aime le trail, j’ai participé à ma première course en nature en 2010. C’est un peu comme un jeu. L’année dernière, j’avais visé moins haut avec les 33 km de la Cambrousse. Sur ce Grand Menestrail, j’étais bien jusqu’au 30e km et puis j’ai commencé à coincer, je sentais que je n’avais plus de carburant. Je me méfie des boissons énergétiques, elles ne me réussissent pas trop. Alors au ravitaillement j’ai pris des noix de cajou et ça m’a redonné des forces pour bien terminer ma course. J’ai découvert le pouvoir de la noix de cajou... »
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