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Jeudi de décembre, soir d’entraînement du groupe Running de l’UACA au stade Hélène-Boucher. Entre 19 h 15 et 19 h 30, des silhouettes surgissent de la nuit, se regroupent et papotent jusqu’à former un gros peloton d’une bonne quarantaine de coureuses et coureurs. Le bleu coupe-vent UACA domine outrageusement, les quelques tenues rouges ou autres couleurs (quelle drôle d’idée !) se font gentiment chambrer. Trois personnes sont coiffées du bonnet du Père Noël, Renée et Carole ont fait dans le bonnet rouge sobre et classique, celui de Mickaël M détonne avec ses deux nattes façon Olaf le Viking et ses lumières clignotantes. Gilet jaune et bonne gouaille, Denis annonce le programme de la soirée tout en taquinant la gent féminine, du style elles risquent de se perdre en route dans la nuit... Nathalie est à la baguette pour mener la séance nocturne qu’elle a soigneusement concoctée. Les deux entraîneurs du Running, qui ont reconnu le parcours la semaine précédente, sont à la manœuvre pour cette soirée spéciale d’avant-Noël : un footing par les rues de la ville ponctué d’exercices et gammes au gré du mobilier urbain. Le tout suivi de joyeuses agapes, une fois de retour au stade, on ne fait pas mieux pour entretenir l’amitié. Le groupe est enjoué et bavard comme toujours le jeudi, noyauté ce soir-là par un observateur planqué en immersion totale au sein du peloton, que nous appellerons le « suiveur »...
Entre Nathalie la chef de file et
Denis dans le rôle du serre-file, le peloton des plus de 40 runners peut
s’échapper du stade et s’égrainer dans les rues briochines. Rue Courteline...
rue de la Ville-Hellio... boulevard Edouard-Prigent à la lueur des
lampadaires... Le rythme est enlevé, presque aérien, on se laisse porter par la
dynamique collective, bien au chaud au cœur du peloton. Les jambes tournent à
merveille, moment de douce euphorie que l’on pourrait situer entre « la horde
sauvage » façon « Mon nom est personne » de Sergio Leone et « Les chariots
de feu » version Hugh Hudson et Vangelis, la touche féminine en plus et
l’adrénaline en moins, si vous voyez ce qu’on veut dire... Bref, la foulée est
légère, le rythme grisant, la troupe galope au son des rires et des bribes de
conversations. Arrêt technique boulevard Charner, face à la gare illuminée.
Nathalie dégaine pour l’ensemble du groupe l’exercice tant prisé dit de la «
chaise », dos appuyé sur un mur et cuisses en fusion. Aïe ! les quadriceps...
dix ans qu’on n’a pas fait un truc pareil, on peut se prédire des lendemains
douloureux... Plus loin, arrêt « étirements » sur un bord de trottoir : que
doivent penser les passants à la vue de cet étrange ballet de rue ? On dépasse
la gendarmerie, on débouche sur le parvis des Champs, gammes en file indienne
ou par vagues successives sur la piste cyclable. Les exercices s’enchaînent en
jouant de la présence du mobilier urbain : entrechats et arabesques autour des
bancs, slaloms entre les potelets, gammes rue Saint-François sous les yeux des
derniers clients de la boulangerie-pâtisserie Diener... Le tout sous l’objectif
de Benoît, le coureur et cameraman embarqué, qui multiplie les allers-retours
pour prendre les bons angles, capter les meilleures scènes. Jusque-là, le «
suiveur » suit, tient bon la cadence, à l’aise dans ses baskets.
Roulements de semelles dans les rues piétonnes du centre-ville. Drôle de façon de se rejouer le film « les lumières de la ville », d’autant qu’on ne fait pas tout à fait dans le muet. Puis la joyeuse bande s’éclipse en direction du quartier Saint-Michel. A force de tours et de détours, on quitte les enseignes et illuminations de la cité briochine pour sillonner des rues calmes et reculées. Un faux plat par-ci, une descente par-là... rue de la Fontaine-Saint-Brieuc... et soudain, le traquenard... en tout cas, ça y ressemble. Face à nous, un escalier quasi à la verticale, raidasse et coupe-jarret, proche cousin des escaliers de la butte Montmartre, pour ceux qui connaissent. Il se murmure dans le peloton qu’ici se dressent pas moins de 200 marches d’une seule volée. Toute la troupe avale les marches quatre à quatre, au petit trot, en montée de genoux... Et pour être honnête, c’est là que le « suiveur » coince et grimace, souffle coupé, jambes cisaillées. Il gravit son mont du Calvaire en se laissant glisser en queue de peloton à la faveur de l’obscurité. Les autres se sont déjà envolé(e)s. Suit l’escalade des 200 marches, pas à pas, pour se hisser au pied du tertre Sainte-Anne. Et ça n’en finit pas. Une fois là-haut, « même pas essoufflé », c’est du moins ce que tente de faire croire le « suiveur » au moment de rejoindre le groupe. Même pas essoufflés, confirment les fortiches du Running, qui blaguent de plus belle et remettent déjà la gomme pour filer au plus vite. Nathalie peut bien rigoler, elle avait bien préparé son coup...
Rue Notre-Dame, déjà certains accélèrent en tête du groupe ; rue Pinot-Duclos, il n’y a plus qu’à dérouler, les lumières du stade sont en vue. La suite relève du tour de magie. Toutes ces coureuses et tous ces coureurs arrivé(e)s à l’heure du départ mains dans les poches et sourire aux lèvres, réapparaissent, après un détour par les voitures, les bras chargés de plats, de mets, de victuailles, de sacs où tintent bouteilles et canettes. Certain(e)s ne peuvent pas rester, d’autres arrivent pour le banquet final, les blessés, les mis(es) au repos, les rentré(e)s tard du boulot. Tout ce beau monde se dirige vers le local UACA, tout à coup trop étroit pour accueillir près de 50 personnes. On dresse une grande table, on évacue les chaises, un tire-bouchon sort du placard, la table croule sous l’empilement des boissons et des denrées. Cakes, amuse-gueules, gâteaux de toutes sortes – ah ! le cheesecake de Renée... –, sucreries diverses, eaux, jus de fruits, boissons gazeuses, cidre artisanal... on a même cru voir passer des breuvages titrant à plus de 10 degrés. Ne comptez pas sur nous pour donner les noms de ceux qui ont trempé les lèvres dedans. Allez, un petit indice quand même : parmi les buveurs, deux acolytes au ton blagueur qui portent le même prénom commençant par B... Cette séance spéciale bons vivants du Running a ouvert les appétits et asséché les gosiers. Le ton monte et les décibels grimpent à mesure que le niveau des verres descend. Le « suiveur » ne donne pas sa part au chien et joue au pique-assiette. C’est bombance au pays des runners ! Nathalie profite de l’ambiance pour repasser le diaporama Running projeté lors de la dernière Assemblée générale de l’UACA. Avant de recevoir des cadeaux de la part de tous pour fêter la naissance de son petit Kristen. Où l’on découvre que certains runners ont des talents cachés, comme Benoît qui a confectionné un protège-carnet de santé en cuir personnalisé, ou Emilienne qui a réalisé un lapin pour décorer la chambre du petit dernier de Nathalie. On parle aussi, pour les parents de Kristen, d’un repas découverte pour deux personnes au restaurant Le Face à la mer à Binic...
Oui, le « suiveur » peut en témoigner : le groupe Running de l’UACA carbure au bagout et à la bonne humeur. Et toujours dans le meilleur esprit sportif. Il faudrait nommer ici tous les acteurs et actrices de cette soirée « illuminations » mi-entraînement mi-agapes. On va en oublier, c’est certain, mais ils ou elles ne manqueront pas de nous le signaler. Alors, on se lance : Anaïs, Maxime, Gwazeg, Armelle, Renée, Carole, Pascale, Isabelle, Stéphanie, Claudine, Patrick, Krystell et son mari, Corinne, Dorothée, Patricia, Céline, Ronan, Benoît LB, Erwan, Damien, Mickaël M, Cédric, Bernard LB, Bernard LS, Marianne, Benoît, Maëlla, Géraldine, Karen S, Mickaël, Valérie H, Hervé, Jean-Baptiste, Karen L, Emilienne (que l’on remercie vivement pour son travail de photographe sur le Cross de la Ligue le dimanche d’avant), Sébastien L, Babeth, Christophe, Jean-Paul, Loïc... et bien sûr Nathalie et Denis.
Le « suiveur » remercie chaleureusement Nathalie et Denis pour leur invitation à partager cette chouette virée entre noctambules runners. Un grand merci à tous les membres du Running pour leur accueil et leur approche si amicale et festive de la course à pied.
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