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Pré-France de cross à Mortagne-au-Perche, dimanche 5 février 2017
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14 Février 2017 - Pascal
Pré-France de cross à Mortagne-au-Perche, dimanche 5 février 2017

Après Louviers (Eure) pour les Pré-France 2016, 24 athlètes (12 filles et 12 gars) de l’UACA sont allés revoir la Normandie pour les Pré-France 2017 à Mortagne-au-Perche (Orne), haut lieu du boudin noir. Un voyage pour lequel ont été affrétés 3 minibus (3 h 30 de route au compteur) chargés d’acheminer tout ce petit monde jusqu’à l’hippodrome de Mortagne, lieu de cette compétition. Nos 8 Minimes et 5 Cadettes ont même dormi sur place au vu de leurs horaires de courses. Cette demi-finale des Championnats de France de cross était organisée conjointement par l’Athlétic Club de Mortagne (ACM) et l’Athlé Perche Pays de l’Aigle Mortagne 61 (APPAM 61) et leurs dizaines de bénévoles, sous l’égide des Ligues d’Athlétisme de Bretagne et de Normandie. Près de 2 000 coureuses et coureurs bretons et normands, issus de 9 départements, se sont aligné(e)s au départ des 11 courses inscrites au programme. L’objectif pour tous... et pour nos 24 de l’UACA : décrocher leur sésame pour les Championnats de France de cross fin février.

Au premier regard, le parcours aux abords du stade n’était pas très emballant... mais à y regarder de plus près et dans son entier, il se révélait complet et profilé pour le cross, avec sa plongée sur des prairies en pente ou en dévers, son petit bois, ses rampes et ses coups de bosses, son tracé façon serpentine par endroits. Un parcours qui a séduit nos athlètes à entendre leurs impressions d’après-course. Et pour les spectateurs qui ne voulaient rien manquer du spectacle, il y avait des buttes à grimper, à dévaler, à se cramponner car de plus en plus glissantes au fil de la journée... le tout offrant une bonne visibilité des courses. Tout était donc en place : la tente UACA était montée, les athlètes s’échauffaient, le fier drapeau UACA flottait au vent dans les mains d’une poignée de supporters – merci à Kaelig notre porte-drapeau venu encourager ses copains Minimes –, le fond d’air était frais mais sans plus. La fête pouvait commencer.  

11 heures tapantes, il revient à Stefan l’honneur d’ouvrir les festivités avec la course Masters hommes (9 610 m). Le premier donc du club à se frotter au parcours et à ce faux plat que l’on dirait interminable, surtout dans le sprint final, bordé par l’enfilade des tentes des clubs. Venu avec son statut de 4e des Championnats de Bretagne, Stefan visait le top 10 au général. Mission accomplie, il termine 10e sur les 268 classés du plus gros peloton du jour. Son sentiment à l’arrivée : « Je ne suis pas déçu, j’étais presque aussi bien que sur les Bretagne à Plouay. La seule chose est que deux coureurs qui étaient derrière moi à Plouay sont aujourd’hui devant moi. C’est le cross, c’est la course. Le parcours est bien, le départ en faux plat montant est difficile, quand on arrive au bout on est content de souffler un peu, mais c’est de courte durée, un autre faux plat nous attend un peu plus loin. Oui, je suis content de ma place de 10e, maintenant il va falloir bien se préparer pour les France à Saint-Galmier. » 

11 h 50, les Cadettes (4 100 m) entrent en action. Elle sont 5 de l’UACA noyées dans un peloton de près de 200 unités. Le temps est comme suspendu au moment où la lignée des Cadettes au départ attend le coup de feu du starter. Pan ! c’est parti au quart de tour sans round d’observation pour la tête de course. Le peloton s’étire, les coureuses se jettent à toutes jambes dans une dévalée en partie sablonneuse, ça ne traîne pas en chemin. Belle course de Mathilde, dans le peloton des poursuivantes, qui un temps aperçue à la 25e place, termine 27e sur 191 classées. Un un peu plus loin les filles sont à la bagarre pour croquer des places ou ne pas en perdre, Agathe revenue d’assez loin finit 56e, devant Aimie qui ne cède jamais rien 60e, Marlène qui sort aussi une belle course 102e, Enora plus à la peine et en manque de sommeil 148e. Les Cadettes de l’UACA se classent 10e sur 20 équipes classées. 

12 h 20, l’heure a sonné pour le départ des Cadets (4 950 m). Ou plutôt pour notre cadet Tom, seul représentant de l’UACA dans cette course. Rappelons que Tom, arrivé tout dernièrement au club, a encore un regard tout neuf sur le cross, la course, l’athlétisme, il est en début d’apprentissage diront les chevronnés. Tout comme ses parents et ses deux jeunes sœurs venus jusque dans l’Orne pour l’encourager. « En venant supporter Tom, on découvre nous aussi les courses, le cross, toute cette ambiance, et ça nous plaît. » Tom attaque là le 3e cross de sa jeune carrière, difficile pour lui de se mêler à la lutte en tête. Ça file d’autant plus vite que seules 3 équipes sur 27 présentes peuvent se qualifier pour les Championnats de France. C’est donc le grand rush dès le départ, Tom se cale à son train au cœur du peloton, il se nourrit des encouragements pour tenir bon, il finit 180e sur 239 arrivants... pas mal pour sa première apparition à ce niveau. 

12 h 45, encore une course en solo pour Claire, avec le départ des Juniors femmes (4 820 m). Une centaine de coureuses au départ et Claire qui se laisse un peu surprendre par le coup de « pétard » du starter. Comme à son habitude, Claire n’est pas là pour faire de la figuration, elle se bagarre pied à pied, foulée après foulée pour user ses plus proches concurrentes, tenir, grignoter, dépasser... Un temps comptée à la 27e place par les supporters de l’UACA disposés sur le parcours, elle met un coup de « turbo » sur le final pour terminer 23e. « J’ai accéléré pour aller chercher des filles devant, mais que c’est dur ce final tout en faux plat. Ces 300 derniers mètres ont été les plus longs de ma vie, c’était interminable. Je suis contente de ma place et de ma qualification pour les Championnats de France. »

13 h 20, les Minimes filles (3 340 m) prennent place sur la ligne de départ vêtues de leurs maillots Inter-Comités. Sans chauvinisme aucun, le maillot des Côtes-d’Armor était le plus beau de tous et le plus remarqué. L’équipe costarmoricaine était composée de 20 filles, dont 3 de l’UACA, brillamment sélectionnées sur les Championnats de Bretagne à Plouay : Emie, Lucie et Zouma. Dès le départ, on voit les maillots des Costarmoricaines pointer en tête... visuellement, on peut presque pronostiquer une victoire par équipes... Emie est de la fête, belle foulée et bien calée en début de course, elle termine 20e sur 110 arrivantes, Lucie la batailleuse s’accroche un peu plus loin et finit 46e. Hélas, Zouma, bien partie avec la tête de course, vit un petit calvaire, on la repère dans une descente allure au pas et main sur le flanc, foudroyée par un point de côté... elle abandonne un peu plus loin et doit rendre son dossard aux officiels postés au bord du parcours. Consolation au final après décompte des points, les Minimes filles des Côtes-d’Armor sortent 1ères sur les 9 départements, victoire par équipes et médaillées d’or ! Les copines ont été magistrales...  

13 h 40, au tour des Minimes garçons (3 380 m) des Inter-Comités de trépigner sur la ligne de départ. Dans l’équipe des Côtes-d’Armor aux beaux maillots couleurs « Armor et Argoat », 5 jeunes de l’UACA sélectionnés : Tom, le champion des Côtes-d’Armor, et les beaux coureurs que sont Gérémy, Nicolas, Léo et Elliot. Tandis que Kaelig est venu en porte-drapeau encourager les copains. Le peloton lancé, les maillots costarmoricains sont plus discrets en tête que ceux des filles sur la course précédente. Tom vise le top 10 et échoue d’un souffle en arrachant la 12e place sur 109 arrivants. Gérémy est dans le bon rythme à la 30e place, Nicolas arrive dans son sillage 39e, Léo un peu plus loin 57e et Elliot à peine plus loin 67e... beaucoup de talent dans ce groupe UACA. Et à Mortagne, certains auront au moins appris que les jambes peuvent être lourdes quand on se gâche le sommeil... On a perçu une pointe d’émotion dans le regard de Jean-Claude, le papa de Léo, pendant cette course. A la fois fier de voir courir si bien son fiston, et encore plus fier de le voir galoper sur ses traces : « C’est mon pays ici, jeune coureur j’étais licencié dans le club local... et j’en ai fait des cross sur ce parcours ! Ça fait tout drôle... j’étais plus rapide que maintenant à l’époque... » Avec tout ça, l’équipe des Côtes-d’Armor Minimes garçons s’est classée 4e sur 9.

14 h 20, c’est l’heure électrique du Cross court hommes (4 100 m) avec une équipe UACA composée de 4 coureurs : Florent, Mario, Mathieu le tout jeune Espoir et Quentin l’autre Espoir du quatuor. Un cross court, par définition, ça part vite, ça accélère et ça finit au sprint pour ceux qui en ont encore sous le pied. Bref, du furtif à un rythme effréné. Coup de pétard dans un ciel changeant, l’aire de départ est avalée à toute allure. Quelques virages plus loin... la surprise de voir déboucher Florent à la tête du peloton, imposant d’autorité son propre tempo... pour tester, pour voir, pour sentir les jambes et la forme du jour. Mathieu, Mario et Quentin ne sont pas si loin, bien que noyés parmi les autres coureurs. Ça va très vite et Florent tient le choc parmi les ténors du jour... pour finir 7e sur 162 arrivants à 6 petites secondes du podium. Les places sont très chères, les coureurs arrivent par paquets, les 3 autres compères donnent tout et arrivent presque soudés, Mario 80e, Mathieu 88e et Quentin 90e, soit 10 places d’écart en moins de 15 secondes. Le quatuor de l’UACA termine 9e par équipes sur 22 classées.      

Des drapeaux normands et bretons flottent au vent. On croise un porte-étendard de Vire, petite cité bien connue du Calvados. Pour tuer les coups de fringale, certains se laissent tenter par les sandwichs au boudin local, un régal paraît-il... Au-dessus des têtes, en cet après-midi, le ciel passe par tous les états : quelques nuages, pluie, crachin normand, soleil fringant, nuages aux tons impressionnistes, épisode de grêle... et même un arc-en-ciel pour la touche couleurs de ce festival météo.

15 h 20, les Elites femmes (6 560 m) sont prêtes à en découdre. Sur la ligne de départ, 3 coureuses de l’UACA parmi les 250 concurrentes présentes : Annie, Isabelle et Sarah l’équipière venue du Running. Là encore, les premières démarrent pied au plancher... Annie s’installe d’entrée dans le top 20, Isabelle semble à l’aise dans le peloton, Sarah vérifie une fois de plus que cross et trail sont deux exercices bien différents... nos 3 coureuses s’accrochent avec vaillance. Pas de chance, les Elites femmes prennent une rincée et même l’averse de grêle de la journée, le ciel ne prend pas de gants avec nos féminines... Annie vise le podium en catégorie Masters et on assiste à une sévère empoignade entre elle et une autre coureuse : tout devant, 2 femmes Masters paraissent intouchables... reste la 3e place et une lutte de tous les instants pour s’en emparer. Au fil de la course, Annie est 4e Masters, puis 3e, puis 4e, puis à nouveau 3e... elle prend 3 ou 4 mètres d’avance... avant que l’adversaire du jour ne s’envole dans le faux plat final. Isabelle a de moins bonnes sensations sur la fin de course, elle lutte pour rester dans le top 100, Sarah ne se décourage jamais et en laisse plus d’une derrière elle. Annie finit 16e (et 4e Masters au pied du podium) sur 247 arrivantes, Isabelle 90e et Sarah 213e. Bravo à elles et pensées pour les équipières des premiers tours : Sylvie, Chloé, Laure, Nathalie, Aude.    

16 h 05, dernière course du jour pour les Elites hommes (9 610 m) dans laquelle figure notre Espoir 1ère année Guillaume, dont l’objectif est d’aller décrocher la qualification pour les France. Mais que ça va être dur... tant le peloton de plus de 230 coureurs est dense en qualité. Guillaume vise les 10 premières places chez les Espoirs, condition pour espérer être du voyage à Saint-Galmier. La mission des supporters : faire le décompte à chaque passage des coureurs Espoirs placés devant Guillaume pour le renseigner sur son classement, une tâche facilitée par le petit dossard « E » comme Espoirs épinglé dans le dos des jeunes coureurs. Inquiétude au fil de la course, Guillaume est pointé 17e en Espoirs. Sa tactique : partir vite, amortir le coup de moins bien qui survient derrière, et essayer de finir vite dans le dernier tour pour aller rechercher du monde devant. Tactique payante puisque Guillaume s’arrache dans la partie finale pour terminer 43e au classement général sur 229 arrivants, mais surtout 12e chez les Espoirs. La chance est avec lui : au jeu des qualifiés par équipes et des individuels, les 12 premiers Espoirs sont qualifiés pour les France, pile poil pour Guillaume. La porte s’est refermée juste derrière lui... pour le 13e Espoir arrivée 1 seconde derrière lui. La course à pied peut être à la fois magnifique ou cruelle à quelques dixièmes de seconde près... Guillaume ne boude pas son plaisir : « Vous vous rendez compte, je passe à une seconde près par rapport au gars arrivé derrière moi ! On peut dire que j’ai eu chaud aux miches... » C’est une façon de voir les choses... 

Mais il se fait tard et la route du retour est longue. Les derniers partants s’activent au démontage de la tente sous une froide pluie de Normandie. « Tant pis, dit Marc, la tente rentrera sale et mouillée en Bretagne, on la rincera avec une bonne pluie bretonne. » Merci aux derniers manutentionnaires du pliage de tente : Marc, Quentin, Florent, Mario... et Guillaume à peine sorti de sa course qui ne peut pas y échapper. On a même vu Florent faire une dernière accélération ligne droite en poussant le diable qui transportait la tente... Il fait froid, il fait faim, certains ne rêvent que de mordre dans des « big choses » et du « big gras » chez une célèbre enseigne de restauration rapide au retour à Saint-Brieuc.

Un immense merci aux chauffeurs de minibus chargés en plus de multiples attributions. A commencer par Marc et les papas des Cadettes très présents et actifs sur ce déplacement normand, à la fois conducteurs, accompagnateurs et coachs une fois sur le terrain, notamment lors de la reconnaissance du parcours par les Cadettes : Jean-Louis le papa d’Enora, Denis le papa d’Agathe, Jean-Charles le papa de Marlène. Ils ont cumulé toutes ces fonctions pour offrir les meilleures conditions à nos athlètes. Merci aux parents présents et jeunes supporters généreux en encouragements : Pascal et Karine les parents d’Aimie, Jean-Claude le papa de Léo, Kaelig le Minime et frère d’Enora, les parents et les deux jeunes sœurs de Tom. Merci enfin à Lise et à Guillaume (avant sa course) qui ont animé l’échauffement des Minimes filles et des Minimes garçons des Côtes-d’Armor avec les représentants du Comité d’Athlétisme du 22.     

Bilan de ces Pré-France : 6 athlètes empochent leur qualification pour les Championnats de France de cross. Un résultat un peu en demi-teinte, pour lequel Vincent l’entraîneur a son explication : « Notre moyenne de qualifiés aux France de cross, c’est 12 athlètes, et jusqu’à 17 l’année dernière. Cette année, il nous manque une équipe et ses 6 qualifiés. On misait sur l’équipe de cross court hommes, mais on était privés de 2 de nos gros atouts : Francky engagé ce même week-end sur les France Espoirs en salle à Lyon, à cause d’un doublon malheureux dans le calendrier, et Matthieu qui n’a pas été libéré ce dimanche par son nouveau travail. A nos athlètes qualifiés de faire du mieux possible aux France... »     

Les 6 qualifiés de l’UACA pour les Championnats de France de cross : Mathilde (CA), Claire (JU), Annie (MA), Guillaume (ES), Florent (SE) et Stefan (MA).

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Les photos du site Normandiecourseàpied

Prochain rendez-vous pour les athlètes qualifié(e)s : les Championnats de France de Cross à Saint-Galmier (Loire), le dimanche 26 février.


Et pendant ce temps-là...

Les samedi 4 et dimanche 5 février à Lyon : au vu de ses récents (bons) chronos réalisés en salle (50’’08 au 400 m et 1’53’’65 au 800 m), Francky est arrivé plein d’espérance à Lyon pour ces Championnats de France Espoirs en salle à Lyon. La déception en a été donc que plus forte. Premier objectif le samedi : parmi les 16 meilleurs Espoirs français sur 800 m (2 séries de 8 coureurs), décrocher sa qualif’ pour la finale. Et une fois en finale le dimanche, sur la course d’un jour, alors tout est possible. Mais rien ne s’est déroulé comme prévu... et Francky est passé à la trappe dès les séries. La finale lui est passée sous le nez, tous ses espoirs se sont envolés. La dure loi du sport. Au départ de la 1ère série, Francky a vécu une course tactique, sur la retenue dans le premier 400 m, suivi d’une bagarre à 8 coureurs, dans le trafic et les bousculades propres à ce genre de schéma de course. Francky finit 6e de sa série... insuffisant quand il reste une série à courir derrière. Analyse lucide de Vincent l’entraîneur, tout aussi marqué par la déception que son athlète : « Francky n’a pas fait une mauvaise course, avec un passage lent en 59’’ au 400 m. Il s’est retrouvé un moment en tête et n’a pas su trop quoi faire, il boucle son 2e 400 m en 58’’, jamais il n’avait été aussi lent dans son dernier 400 m. Il s’est fait balader par manque d’expérience, il ne court que depuis deux saisons quand d’autres courent depuis longtemps. C’est la course... »  

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