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On en connaît qui ne manqueraient pour rien au monde le Trail Glazig. N’est-ce pas Dorothée, qui participait là à son 4e Glazig d’affilée : sur le format 45 km en 2014 et en 2015, en version 25 km en 2016 et sur cette édition 2017 ? Si ce n’est pas de la passion, ça y ressemble. Il y a ceux et celles qui, tombé(e)s sous le charme en 2016, sont venu(e)s récidiver en 2017 : on vous a repéré(e)s, Christelle, Cécile, Armelle, Mickaël B. et Ludovic... pour ne pas vous nommer. Et puis il y a tous les converti(e)s par le bouche-à-oreille qui en avaient attrapé des fourmis dans les jambes. Il faut dire que le Trail Glazig ne manque pas de charmes et d’avantages. Tout d’abord, cette belle affiche costarmoricaine a le mérite de se dérouler dans le Sud Goëlo, pour ainsi dire à la porte de nos runners de l’UACA. Ensuite, le Trail Glazig sonne le début de la saison du prestigieux Ouest Trail Tour en tant que première manche des 7 épreuves de ce challenge breton. Enfin, ses décors 100 % naturels sont à couper le souffle : les parcours alternent sentiers côtiers, rochers souvent glissants, raidards coupe-jambes, chemins champêtres, bois, digues, plages, passages humides ou boueux, vues plongeantes sur la mer... dans un festival de paysages magnifiques. Ajoutons que dans sa traduction du breton, « glazig » peut s’entendre comme une escapade qui mélange mer (bleu), nature (vert) et dégradés de gris selon la météo... le gris pouvant aussi évoquer la façon de faire fonctionner sa « matière grise » ou cerveau en courant... Le tout offre « un bonheur de course à pied », comme le confie si bien une participante de cette édition 2017 (voir la vidéo sur le site www.trail-glazig.com).
Pour fêter en beauté les 15 ans du Trail Glazig, les organisateurs de Plourhan Sport Aventure avaient concocté 5 parcours aux petits oignons, de quoi satisfaire tous les goûts : Découverte Noz et Nocturne Noz avec « lampe frontale o-bli-ga-toire », Trail 12 km, Trail 25 km et, grande nouveauté « spécial 15 ans » de ce Glazig, le Trail 54 km (1 547 m de dénivelé) pour aller se frotter aux falaises de Plouha. Pas moins de 21 coureuses et coureurs du groupe Running de l’UACA ont trouvé leur bonheur dans ce bouquet de trails à la carte. Revue de détails du plus court au plus costaud.
Les amateurs d’ambiance entre chien et loup, foulées feutrées dans la pénombre et faisceaux des lampes frontales balayant la campagne, ont été gâtés avec le Noz Découverte (9 km) et le Noz Trail (18 km, 490 m de dénivelé). Sur le Découverte, Yves a terminé 100e tout rond sur 611 classé(e)s en 51’03’’, Laure bien préparée par sa saison de cross 138e (2e V1F, sur le podium) en 52’05’’, Anne-Laure 375e en 1h10’10’’. Bravo à notre trio ! Sur le Noz Trail (avec partie côtière) se sont aventurés 2 runners qui apparemment ne se sont pas lâchés d’une semelle, Erwan, par ailleurs entraîneur des benjamines-benjamins de l’UACA, finit 69e (2e ESM, sur le podium) sur 289 arrivant(e)s en 1h38’52’’, juste devant Fabien 70e en 1h39’03’’... 18 km à galoper dans une nuit d’encre pour finir roue dans roue.
La Course Découverte (12 km), au dénivelé raisonnable (127 m), a séduit 9 coureuses et coureurs de l’UACA. Par ordre d’arrivée : Ronan 30e sur 477 classé(e)s en 58’57’’, Benoît A.B 44e en 1h01’03’’, Stéphanie 141e (7e SEF) en 1h13’15’’, Krystell 180e en 1h16’51’’, Solange athlète et lanceuse de javelot de la section Etables 214e (27e SEF) en 1h20’40’’, Emilie 295e (42e SEF) en 1h28’49’’, Armelle 345e (11e V2F) en 1h33’49’’, Christine 375e (16e V2F) en 1h38’26’’, Aurélie pas loin derrière 377e (65e SEF) en 1h38’52’’. Chapeau à nos 9 adeptes de la découverte.
Double ration de sueur et d’efforts pour les 7 du Running UACA engagé(e)s sur le Trail 25 km (654 m de dénivelé), dont Anne-Laure et Laure qui avaient déjà le Noz Découverte dans les pattes, faisant le choix du « fromage et dessert » dans ce copieux menu du Glazig. Se sont succédé sur la ligne d’arrivée : Christophe 104e (65e SEM) sur 996 arrivant(e)s (la course la plus peuplée) dans le bon chrono de 2h06’14’’, Gwazeg 194e (66e V1M) en 2h14’34’’, Laure 287e (7e V1F) en 2h20’08’’, Anne-Laure 662e (26e SEF) en 2h47’38’’, Dorothée 670e (30e V1F) en 2h48’11’’, Christelle 694e (32e SEF) en 2h50’38’’, Cécile 785e (44e SEF) en 2h57’53’’. Hourra pour nos 7 croqueurs et croqueuses de dénivelés.
On a gardé le morceau de bravoure pour la fin, on veut parler du Super Trail de 54 km, grande première cette année, un format de course pour les intrépides, les infatigables, les entraîné(e)s et les endurci(e)s à la force du mollet. Un parcours sur des sentiers protégés annoncé comme « un spectacle pour les yeux dans un esprit grandiose, un retour aux sources vers les falaises de Plouha, des espaces vierges et somptueux »... Bref, ce condensé de souffrances physiques et de pur plaisir qui plaît tant aux traileurs et traileuses. Avec pour unique déroulé sur la partie côtière : Port Moguer, Le Palus et toute la côte jusqu’à Binic... sans oublier, pour calmer les ardeurs, les plus de 1 500 m de dénivelé. Ils sont 2 de l’UACA à avoir relevé ce défi : Mickaël l’entraîneur perche de l’UACA, qui n’en était pas à son coup d’essai (26 trails ou ultra-trails à son actif ces dernières années, dont le Glazig 2016), arrivé 101e (44e V1M) sur 658 classé(e)s en 5h45’10’’, et Ludovic (6 trails au compteur, dont le Glazig 2016) qui termine 465e (201e V1M) en 7h08’59’’. Respect à nos 2 costauds du jour pour être allés au bout de ce crapahut intense qui n’avait rien de la balade apéritive.
Et maintenant, deux bonnes tranches d’ambiance Glazig (bien humide le dimanche) avec nos 2 coureuses qui ont enchaîné Noz Découverte et Trail 25 km, soit un total de 34 km courus de nuit puis de jour.Paroles d’Anne-Laure qui raconte son défi personnel en terrain glissant :
« Ça faisait plusieurs jours que je surveillais les prévisions météo. En réalité, le Noz Trail de 9 km le samedi soir s’est avéré une vraie découverte avec un temps idéal. Courir de nuit fait éprouver de nouvelles sensations, une anticipation différente de nos mouvements. La nuit était claire et courir à la belle étoile sous une lune bien marquée procure un sentiment de liberté assez fort. Les côtes en sous-bois du début de course nous ont fait crapahuter, mais la distance de 9 km était parfaite pour débuter. Le début de course a très vite été ralenti avec un effet goulot d’étranglement, mais j’ai pris cette course comme une initiation à la course de nuit sans me préoccuper de mon temps. Après cette première épreuve, il s’agissait ensuite de se ménager pour les 25 km du lendemain. De retour chez moi, je comptais sur une bonne nuit réparatrice pour être d’attaque le lendemain. Mais l’excitation de la course et le bruit de la pluie battante au milieu de la nuit n’ont pas arrangé mon compte de sommeil et mon inquiétude. Sur les conseils de Laure, je me suis levée à 6 h 15 pour un petit déj’, avant de me reposer encore un peu. Nous voilà sur le site à 8 h 30 dimanche matin sous la pluie froide et un vent qui ne se calme pas. Les chemins sont gorgés d’eau (un coureur laisse même sa chaussure dans la boue en début de course), les genoux sont sollicités et je ne manque pas de tomber à plusieurs reprises. La vue sur la mer déchaînée est magnifique, le vent et la pluie de face ne nous épargnent pas. On perd beaucoup d’énergie dans ces conditions et heureusement que j’ai mes pâtes de fruits qui m’apportent un peu de carburant régulièrement. La dernière partie est boueuse et pentue. Je m’agrippe aux racines, aux branches et à quelques mains tendues. Finalement, j’atteins le portail au bout des 25 km, évidemment contente d’être allée jusqu’au bout dans ces conditions difficiles. Il s’agissait d’un vrai défi personnel en enchaînant ces deux courses. Je pense avoir bien su gérer mes efforts pour arriver debout. Je me surprends à récupérer rapidement et je fais le constat que je suis récompensée de mes efforts. Merci aux coachs et collègues du Running ! Les entraînement et l’énergie du groupe payent et m’ont fait progresser. Je suis déjà impatiente de relever le prochain défi ! »
Paroles de Laure qui a douté, glissé, grelotté, écopé... et testé à fond son grain de folie :
« Samedi soir pour le 9 km :
conditions nickel ! Pas de pluie, pas de vent, de la boue juste comme il faut
pour glisser dans les descentes et les montées de la vallée reliant Plourhan à
Etables. De très bonnes sensations dès le départ (sûrement un effet post-cross
!) et ça partait vite... très vite... tellement vite qu’en arrivant à Etables,
le nez dans les pieds du coureur précédent pour cause de descente dans les
feuilles, tout le groupe de tête est allé tout droit au lieu de prendre un
chemin sur la droite... Plantage total sur un embranchement sans signaleur. Du
coup, retour dans le peloton, 1 km de plus, descente dans le classement et
moins de motivation pour le finish pour ma pomme. D’autant plus que j’avais
chopé une contracture au niveau du diaphragme en voulant faire la maligne pour
rattraper tout ça. J’ai même revu Yves qui m’a doublé pour la seconde fois et
qui était lui aussi assez dépité de cette erreur de route... Mais bon, je me
suis dit : c’est le jeu ma pauv’ Lucette ! Et donc retour à la maison un
peu “vénère” pour préparer la suite. Dimanche matin pour le 25 km. Bon là, ça a
été le summum des conditions idéales pour courir : pluie-vent-froid-boue.
Départ pas motivée sous la pluie, mouillée avant même d’avoir couru. La
casquette rivée sur le crâne, je suis quand même partie avec les 1 000 autres
masos de la course. Oui, au vu des conditions météo, le plaisir a été rejoint
par la folie en cette matinée. Et en avant dans des chemins tellement boueux
que chaque pas était un test d’équilibre entre la chute et le pas suivant.
Premiers kilomètres plutôt tranquilles avec la peur de reprendre une
contracture et de chuter. Arrivés sur la côte, ce fut dantesque ! La
traversée des plages de Saint-Quay en mode crabe poussée par les rafales et la
pluie qui piquait la peau. Le froid commençait à m’engourdir les bras, les
mains et les pieds... Impossible de se réchauffer par le rythme de course.
Impossible d’ouvrir mes pâtes de fruit tellement mes doigts étaient pelés de
froid. Cinq fois au moins je me suis dit : allez, tu arrêtes là les frais,
c’est du grand n’importe quoi cette course ! Mais à chaque fois j’ai trouvé à
ce moment-là sur mon chemin les encouragements d’une personne du club
(Marianne, Kimaï...) qui était là sous la pluie de son plein gré pour nous
encourager. Alors, j’ai continué... Après la grosse bosse des Godelins et la
descente vers la vallée des Pourrhis de Binic, les éléments se sont calmés : il
ne restait plus que la pluie pour aborder la vallée de la boue. La vallée des
Pourrhis est... comment dire... fidèle à son nom et donc en cas de pluie c’est
l’horreur. Montées à quatre pattes, descentes en glissades, et finalement les
derniers kilomètres sur le plateau de Plourhan jusqu’à l’arrivée au stade,
transformée pour l’occasion en lac boueux. Bref, je suis rentrée chez moi en me
disant “plus jamais ça”... mais telle que je me connais, j’y retournerai
sûrement. En chaque coureuse ou coureur sommeillent un grain de folie et
l’envie de se surpasser. »
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