Champion de France ! Tout semble avoir réussi à Stefan notre marathonien ce dimanche 24 octobre à Rennes. Sous une météo complice, un petit 5 °C à 9 heures pour le départ et des conditions idéales, il a terminé 11e de la course, 5e coureur breton, mais surtout 1er et champion de France dans sa catégorie des Masters 2, avec une 3e place en prime chez les Masters toutes catégories. Coup double à deux podiums. En mettant une belle claque à sa meilleure performance avec un chrono de 2h24’38’’ (contre 2h27’53’’, 3’15’’ de mieux). Tout lui a souri en apparence. Et pourtant, à l’entendre, Stefan a joué avec le feu et aurait pu se brûler les ailes : « J’ai couru comme un idiot. J’ai voulu suivre un coureur dont je connaissais les perfs et je suis parti trop vite. Je suis passé en 33’-34’ aux 10 km, puis passage en 1h11’’ au semi... Au 25e km, je me suis dit : ''tu es en train de foutre en l’air tes quatre mois de préparation... » Dès lors, pas le choix, Stefan n’avait plus qu’à continuer sur sa lancée, à serrer les dents et espérer tenir jusqu’au bout, avec la possible défaillance, la panne sèche qui guette le marathonien passé le 30e kilomètre... « Il n’y a qu’au 37e kilomètre où je me suis dit que ça allait le faire. J’attendais avec impatience la dernière ligne droite de 4 km... et quand j’ai vu 2h24’ à 100 m de l’arrivée, j’ai su que c’était bon. Mais quand j’ai passé la ligne d’arrivée, je ne voyais plus rien ni personne autour de moi... »

Passé son gros coup de fatigue à l’arrivée, Stefan a pu analyser sa course avec lucidité : « Je suis super satisfait du chrono à l’arrivée, mais je suis loin de l’être concernant la gestion de l’effort pendant la course. Parti trop vite, j’ai regretté mon erreur une bonne partie de ce marathon. Tout aurait pu se terminer pour moi au 25e ou au 30e kilomètre. Et puis j’ai couru seul toute la course, c’est dommage car j’aurais aimé trouver plus de densité dans le peloton. » Cerise sur le gâteau : avec son chrono de Rennes, Stefan établirait la meilleure performance du club sur marathon, qui était jusque-là de 2h25’14’’, un chrono réalisé à Paris en 1993... Stefan efface donc des tablettes une performance vieille de 28 ans. L’effort solitaire du marathonien et les performances réalisées reposent aussi sur du soutien et du collectif. Un travail d’équipe, comme le souligne Stefan : « Je tiens à remercier mes amis pour leur aide et leur présence : Manu, qui m’a assisté lors de mes sorties longues et le jour du marathon, et Bertrand pour la logistique des ravitaillements. Je remercie ma compagne Carine de me supporter au quotidien. Et tous les trois de m’avoir encouragé tout au long du parcours. Merci également à Vincent pour ses conseils et ses plans toutes ces dernières années... » 

Et nous tous au club, on te dit : bravo Stefan !

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