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C’est avec une profonde tristesse et une vive émotion que nous avons appris
le décès de notre ami Vincent Le Donge, entraîneur au club et père de deux
jeunes athlètes. Nous tous, athlètes, entraîneurs, encadrants, juges et membres
dirigeants, souhaitons dire combien nous avons été heureux de partager tant de
moments rares d’athlé avec lui. Et voulons lui rendre hommage par la voix de
Vincent Le Dauphin, qui le connaissait bien pour le côtoyer tant au
Saint-Brieuc Athlétisme qu’en tant que collègue professeur d’EPS dans le même
établissement scolaire.
Vincent,
Lorsqu’il s’agit d’évoquer le personnage, le premier souvenir qui me vient
à l’esprit te concernant est le jour de ma visite au collège de Quintin après
avoir appris ma nomination. Tu es la première personne que j’ai croisée. Bien
entendu, je te connaissais dans le cadre du club, mais cette anecdote illustre
ta vie professionnelle, telle que je l’ai découverte.
Tu enseignais sur TA piste, jouxtant le collège, modeste ligne droite
sablonneuse sur laquelle tu as éduqué, instruit et formé des générations
d’élèves. Bien évidemment, la course de haies, ta spécialité préférée, était au
menu avec ses obstacles disposés avec une précision réfléchie. Voir les élèves
autour de toi, manipuler tablettes, chronomètres pour analyser les prestations
de leurs camarades suffisait à comprendre quel genre de professeur d’EPS tu
étais.
Chaque élève t’écoutait avec attention, à la recherche d’une information
pour progresser, car tu savais t’adresser à tous et répondre aux préoccupations
de chacun. Ton engagement et ton implication pour permettre à tous les élèves
d’apprendre et de progresser étaient évidents.
Ce sont ces qualités et cette expertise que tu as mises au service du
club, ton autre engagement, associatif cette fois, et dans lequel tu laisseras
une empreinte indélébile. Certes, tu aimais à nous répéter que l’athlé
s’arrêtait à la ligne d’arrivée après la 10e haie, mais nous avons rapidement
compris que ce n’était qu’une plaisanterie (ou la conséquence d’une expérience
douloureuse en course de demi-fond vécue dans ta jeunesse ?). Tous les athlètes
que tu as pu former au sein du club savent ce que tu leur as apporté et ce
qu’ils te doivent. S’ils s’expriment encore aujourd’hui dans toutes les
spécialités de l’athlé, tu n’y es pas étranger !